En podcast : "Valorisation du patrimoine et enjeux contemporains : quels leviers d’actions pour les gares d’Île-de-France ? "
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Les gares forment, en tant que patrimoine de proximité ouvert à tous et patrimoine du quotidien, l’une des richesses historiques les plus accessibles de France. Ce patrimoine ferroviaire bâti innerve l’ensemble du territoire en formant réseau.
La restauration et la valorisation de ce bâti participent ainsi d'une démarche d’ouverture des gares sur leur territoire, mais doit également répondre aux grands enjeux contemporains que sont l’intermodalité décarbonnée et l’écologie.
La labellisation Patrimoine d’intérêt régional par la Région Île-de-France de 21 gares SNCF en 2019 et 2021 participe de ce mouvement, reconnaissant la valeur de ces ouvrages afin de créer une cohésion autour de leur valorisation. Les restaurations mettent en avant la richesse de ce patrimoine.
Quels liens peuvent-elles tisser avec les enjeux contemporains auxquels nous devons faire face en tant que communauté ? La valorisation patrimoniale constitue-t-elle un frein ou au contraire une opportunité pour la mise en œuvre de solutions écologiques ?
➛ Arnaud Passalacqua : professeur en aménagement et urbanisme à l’Ecole d’Urbanisme de Paris, chercheur au Lab’URBA.
Il travaille sur les enjeux des mobilités dans notre société contemporaine en s’attachant aux systèmes qu’ils constituent, formés d’artefact matériels comme d’imaginaires et de savoirs, inscrits dans le temps long des usages et des matérialités. Il a ainsi travaillé sur les transports urbains, le vélo ou le ferroviaire, avec une approche résolument démodalisée, dans différents contextes géographiques et à l’aide de concepts permettant d’interroger ces systèmes techniques : espace public, circulation transnationale, innovation... Parallèlement, il s’est aussi consacré aux enjeux énergétiques, en particulier dans son activité pédagogique, par la création d’un master mention Énergie.
➛ Nicolas Pierrot : conservateur en chef du patrimoine au service Patrimoines et Inventaire de la Région Île-de-France.
Il partage ses activités entre l’archéologie industrielle, la valorisation du patrimoine et l’histoire culturelle de l'industrie. Concernant le label Patrimoine d’intérêt régional, il est référent pour les candidatures relatives au patrimoine industriel et ferroviaire.
➛ Véronique Veston : architecte du patrimoine et responsable du studio Patrimoine.
Depuis 2008, elle inscrit la connaissance des matériaux et des techniques de restauration dans une stratégie environnementale. Elle est spécialisée dans la protection patrimoniale des grands ensembles industriels, urbains, ruraux ; un champ qu'elle enseigne au Centre des Hautes Etudes de Chaillot et qu'elle développe par la recherche. Elle apporte ses compétences projets pour développer les méthodes de restauration au sein du groupe. Spécialiste du patrimoine ferroviaire, elle s'intéresse à la valorisation d'un patrimoine en réseau, en série, et à la mise en œuvre de chantiers complexes. Depuis 2020, elle est référente nationale des Grandes Halles Voyageurs (ouvrages d’art qui recouvrent les voies), pour les missions des maîtrises d’œuvre et assistance à maîtrise d’ouvrage. Elle travaille en parallèle à la reconnaissance du patrimoine ferroviaire.
➛ Fabienne Couvert : architecte associée d'AREP Architectes, membre du Conseil de Direction d’AREP et directrice déléguée clients gares franciliennes - architecture.
Elle accompagne les collectivités depuis de nombreuses années sur le thème de l’évolution des mobilités et des usages pour transformer leur territoire. Elle œuvre au développement de la qualité architecturale et fonctionnelle des grandes infrastructures ferroviaires et des programmes de développement urbain associés, à travers les projets de gares nationales et franciliennes, de pôles d’échanges multimodaux, des quartiers de gares et de la problématique patrimoine / modernité.
➛ Animation : Pauline Detavernier (doctorante en architecture AREP) et Philippe Moritz
Pauline Detavernier est architecte Diplômée d'État (2016) et HMONP (2017) par l'ENSA Paris-Malaquais.
Elle exerce depuis 2016 en tant qu'architecte chargée de recherche chez AREP. Elle est actuellement doctorante au LIAT - Laboratoire Infrastructure, Architecture et Territoire - où elle réalise une thèse en architecture : Le marcheur de la gare. Ses travaux portent sur la conception des cheminements piétons en gare, et plus largement la pratique de la marche dans les lieux de mobilité. Elle enseigne l'histoire de l'architecture à l'ENSA Paris-Malaquais et en tant que vacataire aux Ponts et Chaussées.
